La passion du métier sous les feux de la compétition - Ccca-btp

June 23, 2018 | Author: Anonymous | Category: N/A
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42es Olympiades des Métiers - Finales nationales

La passion du métier sous les feux de la compétition

Finales nationales des 42es Olympiades des Métiers

Vive nos apprentis et nos métiers ! De nouveau, un grand site d’exposition régional – la Grande Halle d’Auvergne à Clermont-Ferrand – a résonné des accents de la grande fête de la jeunesse et des métiers que sont les finales nationales des Olympiades des Métiers. De nouveau, cette fascinante compétition a permis à une centaine d’apprentis formés dans notre réseau de l’apprentissage BTP d’élever leur savoir-faire au rang d’exhibition de haut niveau, et de monter en épingle nos métiers comme autant de joyaux de l’expérience humaine. Dix-sept d’entre eux se sont ainsi distingués en montant sur le podium des vainqueurs. Leur exploit, car c’en est un, mérite d’être salué à sa juste mesure. Mais au-delà du résultat final, la magie de cet événement réside d’abord dans la mobilisation hors du commun que suppose sa réussite. Je parle ici des milliers de jeunes participants au concours, des milliers de professionnels bénévoles qui les encouragent, les accompagnent et les encadrent, de l’imposante logistique mise au service du processus de sélection régional, puis national. Le secteur du bâtiment et des travaux publics et notre réseau de CFA-BTP tiennent une place maîtresse dans le concert des branches professionnelles réunies par le COFOM sur la grande scène des Olympiades des Métiers. Ce sont ces jeunes, leurs maîtres d’apprentissage et leurs formateurs que je veux particulièrement saluer, mais aussi la région Auvergne et tous les acteurs, qui ont su donner à cette 42e édition le lustre inédit que mérite cette compétition. Pour nos jeunes, nos entreprises, nos CFA. Jean-Luc SETHI, Président du CCCA-BTP

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Finales nationales des 42es Olympiades des Métiers

Huit cents jeunes pros, trois jours d’exception Du 23 au 25 novembre 2012 à ClermontFerrand, les finales nationales des 42es Olympiades des Métiers ont à nouveau mis en scène les savoir-faire, la passion et l’énergie des jeunes professionnels en formation. Plus de huit cent concurrents étaient à l’œuvre sous la Grande Halle d’Auvergne. Un tiers d’entre eux représentait le BTP, parmi lesquels une centaine issus du réseau CCCA-BTP.

La forme du Zénith de Clermont-Ferrand évoque celle d’un volcan, clin d’œil évident aux puys environnants. Juste à côté, la Grande Halle d’Auvergne est fin prête pour les épreuves qui démarrent le lendemain matin. Plusieurs grands barnums ont été annexés aux 12 500 m2 de l’imposant bâtiment. L’un de ces espaces sous toile accueillera en particulier les installateurs sanitaires, miroitiers, couvreurs, canalisateurs et

constructeurs de routes. En attendant, voici venir la cérémonie d’ouverture. Une procession d’autocars déverse devant les grilles du Zénith des tribus régionales survoltées. Les délégations venues de 24 coins de la France – Les Antilles et La Réunion comprises – vont vivre là trois jours d’une intensité inouïe. Ils le savent et sont boostés pour cela, ces jeunes qui arrivent en foule avec force drapeaux, mascottes et cris de guerre.

Ils ne ressortiront pas de ces trois jours sans avoir appris quelque chose sur euxmêmes et sur leur relation au métier.

Leurs énormes caisses à outils sont déjà en place dans les espaces de compétition. Mais ils portent sur leurs épaules un autre bagage imposant : les espoirs de succès de leur région, de leur maître d’apprentissage, de leur CFA et de leur famille. Et ils le font avec un immense enthousiasme. Voilà tout ce qui fait que les Olympiades des Métiers ne ressemblent décidément à rien d’autre : cette énergie positive, cette fougue, ce désir de mesurer leurs forces et leur habileté professionnelle toutes neuves ; cette confiance dans le métier qu’ils maîtrisent, pour certains, déjà à haut niveau et qui les autorise à se projeter dans un avenir plein de promesses.

« Je suis content d’arriver à ce niveau, de faire des rencontres et de partager ce moment, dit Thomas Bernard, le maçon de Poitou-Charentes, récent titulaire du Brevet professionnel à l’issue de son apprentissage à BTP CFA Vienne (Saint-Benoît). Ce concours me sert à voir ce que je vaux. » Il le saura.

À l’issue du deuxième jour de compétition, il sera distancé et observera : « Je me rends compte du niveau. Mon but cette fois n’est pas d’aller à Leipzig. Par contre, je pourrais être intéressé pour recommencer dans deux ans. »

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Finales nationales des 42es Olympiades des Métiers

Aller ou pas à Leipzig

La plupart des 800 jeunes concurrents arrivant ce soir à Clermont-Ferrand rêvent bien sûr d’une médaille, voire d’une médaille d’or et d’une place en équipe de France. Celle-ci serait leur passeport pour Leipzig, en Allemagne, où se déroulera la compétition internationale en juillet 2013. Parmi la centaine de jeunes concurrents issus du réseau de l’apprentissage BTP, coordonné et animé par le CCCA-BTP, dixsept connaîtront finalement la joie énorme d’entendre clamer leur nom à ClermontFerrand et d’éprouver la sensation de la médaille pesant au bout du ruban.

Cette médaille sera en or pour sept d’entre eux. Parmi ceux-là, le binôme de Midi-Pyrénées des constructeurs de route constitué de Thomas Boué (BTP CFA Haute-Garonne) et Jérémy Lagarde (École des métiers du Gers). Ils ne concourront pourtant pas en Allemagne, leur métier n’étant pas représenté à l’international. Pas plus que celui de Mickaël Gadiou, le jeune canalisateur de Trappes en Île-deFrance, sacré lui aussi champion de France à l’issue de la compétition.

Kelly Lhoste, elle, ira à Leipzig. Cette jeune peintre décoratrice a commencé la préparation de son Brevet professionnel à BTP CFA Marne (Reims). Ayant déménagé, elle poursuit en 2e année chez un nouveau patron et à BTP CFA Vienne (Saint-Benoît), près de Poitiers. En cette soirée d’ouverture, elle est encore une quasi-anonyme au milieu des 21 jeunes concurrents de la délégation champardennaise. Mais elle est déterminée et va donner le meilleur d’ellemême durant ces trois jours de marathon professionnel. On la verra se battre comme une lionne sur son poste de travail. La concentration et la pugnacité se liront sur son visage et dans l’assurance de chacun de ses gestes. Elle craquera furtivement une fois, à l’issue de son speed module emporté de haute lutte. Elle repartira à la bagarre. Et elle connaîtra, samedi soir, la gloire et les larmes d’émotion en montant sur la plus haute marche du podium.

Un rite d’entrée dans le métier

Dans les ingrédients de la victoire, l’envie de gagner est probablement ce qui cristallise tout le reste : l’entraînement, le travail et l’obstination, indispensables pour transmuter l’habileté en performance de pointe. Tous ceux qui sont déjà allés à l’international évoquent ces « plus » indispensables pour atteindre le niveau de haute compétition que représentent les finales internationales des Olympiades des Métiers. Mais la base de l’engagement dans le concours, c’est d’abord le plaisir de savoir

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bien faire quelque chose, et l’envie d’évaluer cette compétence. Tous les jeunes interrogés lors de ces finales nationales considèrent déjà leur métier comme une partie d’eux-mêmes. Leur participation aux Olympiades confirme leur appartenance à une profession, un peu comme un rite d’entrée. « Ici, entre nous, on parle du métier, de ce qu’on fait dans nos entreprises et de nos chantiers, raconte Anthony Honorat, le jeune miroitier rhônalpin. J’ai eu mon Brevet professionnel en juin dernier. Je ne me sens peut-être pas encore vraiment professionnel, mais je ne me sens plus non plus apprenti. Et ce métier est vraiment le mien, c’est ce que je veux continuer à faire. »

Même certitude chez Rémi Chouipe, le menuisier Picard. À 18 ans, en 2e année de Brevet professionnel à BTP CFA Somme (Amiens), il est ravi d’avoir participé au concours, même s’il n’est pas parvenu à terminer sa pièce. « J’ai été surpris par la complexité du sujet et j’ai passé trop de temps au début sur la réalisation des assemblages. Au final je ne pensais pas être aussi en retard. Le BP, après ça, va me sembler facile ! Quant aux Olympiades, je recommencerai et je m’entraînerai plus sur la rapidité. Vu mon âge, je peux encore participer deux fois. »

Finales nationales des 42es Olympiades des Métiers

Contrats remplis !

L’issue de la compétition apparaîtra rapidement très différente pour Basile Ageneau, le carreleur des Pays de la Loire, formé à BTP CFA Vendée (La Roche-sur-Yon). Dès le 2e jour, la perfection et la vitesse de son travail aimante les regards des visiteurs. Lui a 20 ans, a déjà obtenu son Brevet professionnel en 2011 et en est à sa deuxième participation aux Olympiades.

Il avait fini 4e aux sélections régionales en 2010. Cette fois, il est là « pour aller à Leipzig. C’est un challenge, ça me donne

un but, et je me fais plaisir. » Repéré comme graine de champion, Basile a bénéficié dans sa région d’une puissante motivation pour prendre la suite de ses glorieux prédécesseurs : Jessy Templier, sacré champion de France à Paris en 2011 ou Davy Rezeau, médaillé d’or à Nantes en 2005 et revenu d’Helsinki avec un diplôme d’honneur, aujourd’hui membre du jury carrelage pour les Pays de la Loire.

Même s’il n’a pas gagné, Nicolas Bellanger, l’installateur sanitaire de Haute-Normandie, a lui aussi rempli son contrat. Yann Riou, son formateur et coach à BTP CFA Le Havre – Baie de Seine (Montivilliers), détaille de quelle façon : « Il a été à son niveau, n’a jamais rien lâché. Il est resté humble et concentré. Il a écouté ce qu’on lui disait et il a bien rattrapé les quelques erreurs qu’il avait commises. »

Nicolas commente à son tour : « C’est physiquement difficile et mentalement, il y a une pression importante quand on voit le niveau des autres. On est poussé à donner le meilleur de soi-même. C’est ce que j’ai fait, et je pense que la pièce peut être vendue au client. Je suis content de moi et de mon travail. Côté concours, il faut savoir être battu par meilleur que soi. Et par rapport au métier, c’est vraiment une bonne expérience, un challenge personnel et professionnel. J’ai la sensation d’avoir la preuve de mon savoir-faire. »

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Finales nationales des 42es Olympiades des Métiers

Palmarès réseau de l’Apprentissage BTP OR Mickaël GADIOU Basile AGENEAU Jérémy LAGARDE Thomas BOUÉ Fabien GAUGAIN Victor DENEUFCHATEL Kelly LHOSTE

Canalisation Carrelage Construction de routes Installation électrique Maçonnerie Peinture et décoration

CFM BTP Trappes BTP CFA Vendée École des métiers du Gers BTP CFA Haute-Garonne BTP CFA Marne BTP CFA Marne* BTP CFA Marne

* Formé à BTP CFA Marne, aujourd’hui salarié en CDI.

ARGENT Nicolas PLOTON-BOUÉ Mathieu CORDIER Timothée LAVOREL Julien SEILLER Baptiste GABIOT Yohan CHRISTIANS

Carrelage

BTP CFA Gironde

Construction de routes BTP

CFA Somme

Installation électrique BTP CFA Vendée Peinture et décoration BÂTIMENT CFA Côte d’Or Plâtrerie et constructions sèches BTP CFA Sarthe*

* Formé à BTP CFA Sarthe, aujourd’hui salarié en CDI.

BRONZE Mederic ROBERGE Pierre NERRIERE Arnaud SECRETAN Guillaume CASSAIGNE

Couverture Ébénisterie Maçonnerie Peinture et décoration

* Formé à BTP CFA Vendée, aujourd’hui salarié en CDI.

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BTP CFA Calvados BTP CFA Vendée* BÂTIMENT CFA Saône-et-Loire BTP CFA Gironde

Finales nationales des 42es Olympiades des Métiers

Soutien ministériel En visite sur le site des Olympiades, Thierry Repentin, le ministre délégué à la Formation professionnelle et à l’Apprentissage estime : « C’est une excellente manifestation qui met en exergue la jeunesse et les métiers, une double priorité pour le Gouvernement. (…) Les choses ne vont pas très bien en ce moment sur le plan économique. Or l’apprentissage va de pair avec le développement de l’économie. C’est pourquoi nous avons indiqué il y a quelques semaines que nous allions passer à 500 000 apprentis d’ici la fin du quinquennat. On voit bien ici que l’on peut s’appuyer sur un réseau de professionnels reconnus. Et le soutien aux Olympiades des Métiers, c’est aussi un signe de la confiance de l’État à l’égard de la jeunesse. »

L’accueil auvergnat plébiscité « Nous sommes très heureux de la manière dont se passent ces Olympiades » se réjouit Arlette Arnaud-Landau, vice-présidente du conseil régional d’Auvergne, chargée de la Formation professionnelle tout au long de la vie, des Formations sanitaires et sociales et de l’Apprentissage. Et pour cause : outre un succès avéré, aussi bien en termes de participation à la compétition qu’en termes de nombre de visiteurs, les responsables régionaux reçoivent durant ces trois jours un concert de louanges quant à la qualité de l’accueil et de l’organisation. « Cela suppose un gros investissement humain, mais aussi financier, indique la vice-présidente. Il y a tout un travail de préparation en amont. C’est d’abord une chaîne humaine extraordinaire, avec les branches professionnelles, toute l’organisation du COFOM et l’ensemble des acteurs de la région. Puisque vous me parlez du BTP, il y a notamment des apprentis des quatre CFA-BTP de la région parmi les bénévoles. Nous bénéficions aussi de locaux exceptionnels qui nous ont permis de donner de la place aux espaces de compétition.

En termes financiers, toute cette logistique d’accueil et d’organisation représente pour la région environ 4,5 millions d’euros, dont un tiers sur ses fonds propres, le reste étant assuré par diverses subventions. Et je ne parle pas de l’investissement, très important lui aussi, en matériels mis à disposition par les sponsors et partenaires. Nous devons maintenant mettre à profit cet élan pour assurer les retombées de l’événement et le prolonger en termes de mise en synergie et d’innovation autour des questions d’orientation, d’insertion et de formation professionnelle. »

Cité des métiers éphémère En même temps que les Olympiades des Métiers, la région Auvergne a mis sur pied un carrefour des métiers à destination des jeunes visiteurs et de leur famille. Sa principale originalité : il intègre notamment une « Cité éphémère

L’Alsace se prépare pour 2015 Les finales nationales des 43es Olympiades des Métiers auront lieu à Strasbourg en janvier 2015. La candidature alsacienne a été portée par la région avec le soutien de la ville et de la communauté urbaine de Strasbourg. « Le BTP d’Alsace était aussi à nos côté pour défendre le projet » précise Martine Calderoli-Lotz, vice-présidente du conseil régional, en charge notamment de la formation professionnelle continue. « Nous avons prévu le mois de janvier pour l’organisation, en dehors des grosses périodes de congrès, de manière à offrir une capacité hôtelière suffisante. Nous voulons mettre à disposition de l’espace pour les compétitions et assurer des soirées chaleureuses, pour que les gens repartent de chez nous avec une bonne image de l’Alsace. Nous voulons aussi associer les professionnels pour faire en sorte que les Olympiades soient un passage vers la connaissance des métiers, avec ensuite une possibilité d’ouvrir les entreprises aux jeunes qui s’intéresseraient aux métiers. »

Michel Guisembert lance un défi aux médias

des métiers » où l’on peut rencontrer, sous une bannière commune, l’ensemble des acteurs régionaux et académiques de l’orientation, de l’information et de l’insertion professionnelle. La douzaine de réseaux et d’institutions représentée reçoit les visiteurs en fonction de leurs demandes et s’appuient sur un espace commun de ressources documentaires. Ce prototype pourrait préfigurer une structure pérenne, que le conseil régional d’Auvergne prévoit dans le cadre de l’acte 3 de la décentralisation et du futur service public régional de l’orientation et l’emploi.

Fort du succès grandissant des Olympiades des Métiers sur le terrain, le nouveau président de Worldskills France voudrait maintenant que cette vitrine hors du commun devienne beaucoup plus visible. « J’ai envie de lancer un défi aux médias en disant : voilà, cet événement qui a lieu tous les deux ans est le fruit d’une synergie positive énorme, une synergie capable de renverser les montagnes. Et bien donnons-nous pour objectif commun que la prochaine fois, dix millions de Français puissent être touchés, interpellés par cet événement. On a l’occasion de faire du sensationnel avec des jeunes qui vont bien, qui ont de vraies perspectives d’avenir, qui sont capables d’avoir de la créativité et de créer de l’emploi. On peut en faire quelque chose de phénoménal sur le plan médiatique. D’autres pays savent le faire, il n’y a pas raison qu’on ne puisse pas le faire aussi. » 7

Finales nationales des 42es Olympiades des Métiers

Apprentissage BTP - Numéro spécial Janvier 2013 Édité par le CCCA-BTP 19 rue du Père Corentin - 75680 Paris Cedex 14 Tél. : 01 40 64 26 00 www.ccca-btp.fr

Rédaction : Francois CARBONEL pour le CCCA-BTP Coordination : service Communication Photographe : Bernard CHARPENEL Conception graphique : Stéphane BAZIN, bazinfolio.com

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