monastère de Saorge

March 1, 2018 | Author: Anonymous | Category: N/A
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Une résidence d’écrivains

Glossaire

Nouvel usage

Céruse : finition blanche de patine faisant ressortir les fils du bois. Couvent : assemblée d’un groupe de religieux, à ne pas confondre avec le monastère, lieu de clôture des moines. Les franciscains côtoyaient la société et vivaient en fraternité. Loi du 1er juillet 1901 : établit le régime des congrégations en France, dont l’existence est soumise à autorisation de l’État. Elle entraîna la fermeture de nombreuses communautés. Lunette : surface murale comprise entre le haut d’une baie et le départ d’une voûte. Récollets : signifie « recueillis », franciscains issus d’une réforme de l’ordre opérée au XVe siècle. Saint François d’Assise (1182-1226) : ermite prédicateur italien, fondateur de l’ordre franciscain ; il prônait la pauvreté, le travail et le prêche au sein des populations. Sainte Claire d’Assise (1194-1253) : noble italienne ayant renoncé à ses biens pour suivre saint François. Fondatrice des clarisses, ordre féminin calqué sur celui des franciscains. Stigmates : marques semblables aux plaies de Jésus pendant sa crucifixion.

L’ancienne clôture des frères, interdite à la visite, a été réaménagée dans le but de servir de résidence à des écrivains, traducteurs, scénaristes et compositeurs de musique. Pour conserver l’esprit du couvent*, les lieux, propices à la création, d’après le témoignage des écrivains, ont été maintenus dans un mode communautaire : logement dans les anciennes cellules des frères, cuisine, douches et salon collectifs, bibliothèque.

Des retraites d’écriture Ainsi, le Centre des monuments nationaux, tout en préservant l’atmosphère de solitude et la dimension de recueillement laissée par l’occupation des frères franciscains, a appuyé ce projet d’aide à la création artistique qui permet de redonner vie au site. Tout en ménageant le besoin de retraite des écrivains, le monastère de Saorge est devenu un lieu de rencontres : rencontres entre écrivains, mais aussi des écrivains avec la population locale (débats-lectures, interventions dans les établissements scolaires et les bibliothèques de la région). En partenariat avec l’association « les Fioretti », il organise régulièrement des manifestations culturelles : expositions, concerts, débats publics et séminaires. Il programme également des ateliers d’écriture et de traduction ainsi que des publications.

Informations pratiques Durée moyenne de la visite : 45 minutes Visites adaptées pour les personnes handicapées.

Centre des monuments nationaux Monastère de Saorge 06540 Saorge tél. 04 93 04 55 55 fax 04 93 04 52 37 www.monuments-nationaux.fr

*Explications au dos de ce document.

monastère de Saorge Ancien couvent* des franciscains crédits photos © Centre des monuments nationaux. illustration Tout pour plaire. conception graphique Plein Sens, Anders. réalisation beau fixe. impression Néo-Typo, septembre 2009.

Histoire

Un lieu de retraite spirituelle...

Gravure du e XVII siècle

Le couvent* des franciscains récollets* a été fondé en 1633. Dans les années qui suivent, la commune de Saorge met à disposition de la communauté la chapelle Saint-Bernard, à l’écart du village, puis des terrains attenants pour construire leur couvent*. Enfin, elle leur attribue une aide financière pour terminer l’église. La construction des bâtiments conventuels s’achève vers 1662.

...dédié à la création littéraire En 1794, des soldats français occupent le couvent* et chassent les frères. Les bâtiments sont ensuite affectés à l’hospice communal puis restitués aux franciscains en 1824 qui y restent jusqu’en 1903, après la promulgation de la loi sur les congrégations*. Le monument est ensuite utilisé à des fins diverses, finalement acheté par l’État en 1967 et restauré depuis. Il a de nouveau abrité des franciscains de 1969 à 1988. Depuis leur départ définitif, le couvent* est ouvert à la visite mais reste un lieu de retraite, cette fois réservé aux écrivains.

*Explications au dos de ce document.

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Ce couvent* est l’un des derniers exemples, avec celui de Cimiez à Nice, de l’architecture monastique baroque de la région. Son plan est caractéristique des édifices franciscains construits à la même époque au sud du Piémont et en Ligurie : église sur le côté nord, bâtiments conventuels répartis sur les deux niveaux des trois ailes d’un cloître rectangulaire.

L’église Notre-Dame des Miracles L’édifice, construit au XVII siècle, se compose d’une nef unique, voûtée d’arêtes et flanquée de quatre chapelles. Sa décoration d’origine, sobre, a été enrichie par Calderari, maître-maçon de Lugano, de médaillons peints, encadrés de moulures en stuc entre 1760 et 1762. 1 Les deux chapelles du côté nord sont pourvues de retables dédiés à saint Antoine de Padoue et à saint Joseph. 2 Les deux chapelles du côté sud présentent des peintures sur toile de la même époque, fin XVIIe siècle, figurant saint Pierre d’Alcantara et saint François* et sainte Claire* d’Assise. Le chemin de croix, comportant 14 stations et œuvre du piémontais Pietro Botta, date de 1726. Il est considéré comme l’un des plus anciens chemins de croix peints sur toile de la région de Nice. Un Christ aux liens en bois, sculpté façon Renaissance, date du début du XVIIIe siècle. 3 Le retable du maître-autel, selon la tradition franciscaine, est en noyer naturel simplement ciré. La polychromie est réservée aux niches, et la dorure aux statues. Au centre figure Notre-Dame des Miracles, à qui est dédiée l’église, encadrée par saint Antoine de Padoue et saint Pascal Baylon. La partie supérieure est occupée par la représentation de Dieu le Père, entre l’ange Gabriel et une Vierge de l’Annonciation.

8 Le jardin conventuel est visible depuis la terrasse. Il a conservé son aménagement en terrasses où bassins, lavoirs, vergers, potager et pergolas couvertes de vignes évoquent l’esprit et l’organisation autarcique des frères franciscains.

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Le cloître

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Le blason du sommet reproduit les armoiries de l’ordre franciscain. L’autel, à trois degrés ornés de marqueterie, est de style génois. 4 Le chœur est séparé de la nef par le retable, afin d’isoler les frères de l’assistance pendant les offices. Il est plus étroit que la nef et a conservé ses stalles au décor simple, en noyer ciré. 5 La salle de pénitence, confessionnal des frères, conserve des boiseries et un lavabo du XVIIe siècle. 6 La sacristie est entourée sur trois côtés de menuiseries en noyer cérusé*, datées de 1772. Les deux bustes reliquaires sont du XVIIe siècle.

Les parties communes

Les arcades des galeries reposent sur de gros piliers rectangulaires. Le cloître doit son ambiance baroque aux décors, peints à la fresque vers 1760 autour des fenêtres. Sur la paroi méridionale figure le blason des franciscains. Les cadrans solaires sont décorés de signes zodiacaux, selon les mois de l’année. 10 Les cellules des frères, au rez-de-chaussée comme à l’étage, ouvraient sur ce lieu de méditation. Les 23 fresques réalisées aux lunettes* des voûtes, sous les galeries, racontent pour la plupart, dans un style naïf, la vie de saint François* d’Assise. 11 La façade de l’église offre sa composition baroque à deux ordres superposés. L’entrée est précédée d’un porche surmonté d’une terrasse à balustrade. L’étage supérieur est percé d’une baie en forme de lyre, et ornée de décors en stucs peints ajoutés lors des travaux de 1760. Du parvis, la vue permet de contempler le village de Saorge, perché au-dessus de la vallée de la Roya.

7 Le réfectoire est orné de fresques du XVIIe siècle. Sur les murs latéraux, des allégories évoquent les quatre vertus prônées par les franciscains : pauvreté, chasteté, obéissance et humilité. Sur le mur du fond, une Vierge en gloire est surmontée d’une autre allégorie de la Charité, et encadrée par saint François (reconnaissable à ses stigmates*) à gauche et saint Antoine de Padoue à droite. Comme les tables en noyer et les boiseries de 1667, les décors sont d’origine et n’ont subi aucune restauration.

*Explications au dos de ce document.

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